Le roman Le Voyage en Occident a été adapté de nombreuses fois, ses plus célébères utilisations se retrouvant dans des mangas comme La légende de Songoku d'Osamu Tezuka, ou Dragon Ball d'Akira Toriyama.
Que se passerait-il si on le transposait alors dans un univers futuriste post-apocalyptique, et que l'aventure se déroulait à la manière d'un Uncharted ? Et bien c'est simple, on obtient Enslaved : Odyssey to the West.
Que se passerait-il si on le transposait alors dans un univers futuriste post-apocalyptique, et que l'aventure se déroulait à la manière d'un Uncharted ? Et bien c'est simple, on obtient Enslaved : Odyssey to the West.
- Liberté et eslavage
Enslaved joue habilement sur le voyage et les notions de liberté qui en découlent pour aborder le thème clé du jeu qui est aussi le fer de lance du gameplay : l'esclavage. L'histoire débute tandis que notre héros, Monkey, un robuste gaillard qui a l'air de tout sauf d'un enfant de choeur, voyage emprisonné à bord d'un énorme vaisseau. Il parvient à s'extirper de sa cage alors qu'une jeune femme sème la pagaille à bord de l'embarcation conduisant cette dernière à un crash imminent.
Monkey et la demoiselle répondant au nom de Tripitaka, ou Trip pour les intimes, finissent inévitablement ensembles comme seuls survivants du crash. Cependant, intimidée par la carrure d'ogre de Monkey, Trip va lui enfiler une couronne d'esclave visant à lui inculquer les bonnes manières, et accessoirement à l'aider à survivre. A partir de là, chaque demande de Trip sera un ordre absolu, le seul autre choix devenant la mort. Alors que tous deux semblent difficilement s'apprécier, ils vont très vite s'apercevoir qu'ils ont besoin l'un de l'autre pour avancer dans le territoire hostile qu'est devenue New York en ruine infestée de robots et sans la moindre trace de vie humaine.
Les premiers contacts avec la ville sont un véritable plaisir. Bien que l'on soit l'esclave d'une frêle jeune fille et que les environnements soit relativement cloisonnés, les décors bénéficient d'une telle richesse et d'une telle profondeur qu'un immense sentiment de liberté nous envahi lorsque l'on se retrouve aux commandes de Monkey. Bien que le jeu souffre de nombreuses faiblesses techniques (textures s'affichant avec du retard, framerate pas toujours au beau fixe, graphismes un peu datés), les tableaux qui s'offrent à nous sont d'une telle beauté que l'on ne peut que s'émerveiller devant. New York envahie par la nature qui semble essayer de reprendre ses droits n'aurait su trouver de plus belle représentation.
Monkey et la demoiselle répondant au nom de Tripitaka, ou Trip pour les intimes, finissent inévitablement ensembles comme seuls survivants du crash. Cependant, intimidée par la carrure d'ogre de Monkey, Trip va lui enfiler une couronne d'esclave visant à lui inculquer les bonnes manières, et accessoirement à l'aider à survivre. A partir de là, chaque demande de Trip sera un ordre absolu, le seul autre choix devenant la mort. Alors que tous deux semblent difficilement s'apprécier, ils vont très vite s'apercevoir qu'ils ont besoin l'un de l'autre pour avancer dans le territoire hostile qu'est devenue New York en ruine infestée de robots et sans la moindre trace de vie humaine.
Les premiers contacts avec la ville sont un véritable plaisir. Bien que l'on soit l'esclave d'une frêle jeune fille et que les environnements soit relativement cloisonnés, les décors bénéficient d'une telle richesse et d'une telle profondeur qu'un immense sentiment de liberté nous envahi lorsque l'on se retrouve aux commandes de Monkey. Bien que le jeu souffre de nombreuses faiblesses techniques (textures s'affichant avec du retard, framerate pas toujours au beau fixe, graphismes un peu datés), les tableaux qui s'offrent à nous sont d'une telle beauté que l'on ne peut que s'émerveiller devant. New York envahie par la nature qui semble essayer de reprendre ses droits n'aurait su trouver de plus belle représentation.
- Le macaque et le cerveau
Monkey et Trip font la paire : tandis que le héros que nous contrôlons excelle dans les cabrioles, la grimpette et le fonçage dans le tas, notre compagne n'a pas son pareil pour déverrouiller des portes, repérer des pièges et utiliser ses gadgets pour faire diversion lorsqu'une armée de robots veut notre peau.
Le gameplay est extrêmement bien pensé dans ce sens, la progression s'effectuant en duo, il est toujours important de garder un oeil sur Trip, d'une part pour ne pas la laisser sans défense, et d'autre part que si on s'éloigne trop d'elle, elle n'hésitera pas à nous le rappeler douloureusement grâce à la couronne d'esclave vissée sur notre tête. Si la plupart du temps ils pourront avancer ensemble, ils devront de temps à autre se séparer, chacun faisant alors son possible pour ouvrir la voie à son compagnon.
Cependant, si de multiples bonnes idées viennent enrichir ce gameplay en binôme, des défauts plus ou moins dérangeants viennent perturber l'expérience de jeu.
Enslaved comporte de nombreuses phases de plateforme. Si l'on y réfléchit, le plus grand danger de la plateforme, ce sont les trous, punissant sévèrement depuis toujours les joueurs trop pressés ou pas assez précis. Ici, que nenni, Monkey s'arrêtera toujours net devant un précipice, et n'entreprendra jamais un saut pouvant le conduire tout droit au fond d'un ravin. Le joueur est complètement assisté, les objets auxquels Monkey peut s'agripper apparaissant même en surbrillance à l'écran. De ce fait, toutes ces phases se résument simplement à appuyer sur un bouton en orientant le stick directionnel dans la bonne direction. Un peu dommage que le jeu ait subi une simplification à outrance de ce côté, même si cela permet au titre de conserver un rythme extrêmement rapide.
Le gameplay est extrêmement bien pensé dans ce sens, la progression s'effectuant en duo, il est toujours important de garder un oeil sur Trip, d'une part pour ne pas la laisser sans défense, et d'autre part que si on s'éloigne trop d'elle, elle n'hésitera pas à nous le rappeler douloureusement grâce à la couronne d'esclave vissée sur notre tête. Si la plupart du temps ils pourront avancer ensemble, ils devront de temps à autre se séparer, chacun faisant alors son possible pour ouvrir la voie à son compagnon.
Cependant, si de multiples bonnes idées viennent enrichir ce gameplay en binôme, des défauts plus ou moins dérangeants viennent perturber l'expérience de jeu.
Enslaved comporte de nombreuses phases de plateforme. Si l'on y réfléchit, le plus grand danger de la plateforme, ce sont les trous, punissant sévèrement depuis toujours les joueurs trop pressés ou pas assez précis. Ici, que nenni, Monkey s'arrêtera toujours net devant un précipice, et n'entreprendra jamais un saut pouvant le conduire tout droit au fond d'un ravin. Le joueur est complètement assisté, les objets auxquels Monkey peut s'agripper apparaissant même en surbrillance à l'écran. De ce fait, toutes ces phases se résument simplement à appuyer sur un bouton en orientant le stick directionnel dans la bonne direction. Un peu dommage que le jeu ait subi une simplification à outrance de ce côté, même si cela permet au titre de conserver un rythme extrêmement rapide.
Les phases de combat apportent cependant un élément de réponse quant au pourquoi d'un tel assistanat : les caméras ont une tendance tellement fâcheuse à se coincer partout qu'il est même parfois impossible de savoir où l'on est par rapport à son adversaire. Un tel souci sur des phases de plateformes aurait été totalement rédhibitoire. On se contentera donc de pester uniquement lors des affrontements qui nous permettent de dire qu'Enslaved possède probablement les caméras parmis les plus catastrophiques de l'histoire du jeu vidéo 3D. L'ersatz de lock automatique des monstres ne fonctionne qu'à moitié, Monkey change parfois de cible sans qu'on le veuille et on se retrouve à taper dans le vide un ennemi qui se situe à 5 mètres de nous. Lorsqu'un seul adversaire est à l'écran, c'est gérable, mais les séquences où les assauts multiples se succèdent, la crise de nerfs est souvent imminente. Très clairement le pire défaut du jeu, et il est bien dommage que l'excellent rythme soit souvent brisé car on se retrouve à recommencer plusieurs fois les mêmes séquences à force de mourir dessus en boucle.
Et pourtant, ce ne sont pas les éléments de gameplay qui manquent durant les combats : Monkey peut se battre au corps à corps, à distance grâce à son bâton magique (qui devient un bâton à plasma pour l'occasion), étourdir ses ennemis, effectuer des gardes, des esquives ou de puissantes contre attaques, et même occasionnellement se déplacer sur son nuage magique. (enfin, un disque volant... adaptation libre et futuristique, rappelons-le !) Même Trip sait parfois se montrer utile en effectuant de puissantes paralysies de zone autour d'elle. Il faut croire que la simple bonne idée qui aurait été de mettre des caméras fixes aurait permis d'avoir des combats agréables et dynamiques.
Les phases d'exploration interviennent souvent pour se détendre après de rudes combats ou des ascencions périlleuses. Il s'agit souvent de l'occasion de récolter les quelques bonus disséminé ça et là. Le plus souvent, il s'agira d'orbes rouges vous permettant d'améliorer votre équipement ou vos défenses, à la manière de God of War ou Devil May Cry. Les personnalisations facilitant grandement la vie, il est donc vivement conseillé d'explorer chaque zone de fond en comble afin de mieux réduire nos adversaires à l'état de tas de boulons. Sinon, Monkey aura l'occasion de glaner quelques rares et précieuses munitions pour son bâton qui est une arme redoutable, ou encore de trouver d'étranges masques lui procurant de fugaces visions de notre monde avant qu'il ne soit annihilé. Si ces dernières peuvent sembler anecdotiques, elles trouveront cependant leur raison d'être au terme de l'aventure.
Et pourtant, ce ne sont pas les éléments de gameplay qui manquent durant les combats : Monkey peut se battre au corps à corps, à distance grâce à son bâton magique (qui devient un bâton à plasma pour l'occasion), étourdir ses ennemis, effectuer des gardes, des esquives ou de puissantes contre attaques, et même occasionnellement se déplacer sur son nuage magique. (enfin, un disque volant... adaptation libre et futuristique, rappelons-le !) Même Trip sait parfois se montrer utile en effectuant de puissantes paralysies de zone autour d'elle. Il faut croire que la simple bonne idée qui aurait été de mettre des caméras fixes aurait permis d'avoir des combats agréables et dynamiques.
Les phases d'exploration interviennent souvent pour se détendre après de rudes combats ou des ascencions périlleuses. Il s'agit souvent de l'occasion de récolter les quelques bonus disséminé ça et là. Le plus souvent, il s'agira d'orbes rouges vous permettant d'améliorer votre équipement ou vos défenses, à la manière de God of War ou Devil May Cry. Les personnalisations facilitant grandement la vie, il est donc vivement conseillé d'explorer chaque zone de fond en comble afin de mieux réduire nos adversaires à l'état de tas de boulons. Sinon, Monkey aura l'occasion de glaner quelques rares et précieuses munitions pour son bâton qui est une arme redoutable, ou encore de trouver d'étranges masques lui procurant de fugaces visions de notre monde avant qu'il ne soit annihilé. Si ces dernières peuvent sembler anecdotiques, elles trouveront cependant leur raison d'être au terme de l'aventure.
- Au pays des robots, c'est rigolo
Si le scénario d'Enslaved ne brille pas par son originalité, il a le mérite de bénéficier d'une excellente narration le rendant captivant. Le final est particulièrement audacieux et inattendu, et on lui pardonnera tout de même la facilité de s'inspirer un peu trop d'un célèbre film en particulier.
Et au-delà de son scénario, il faut saluer le travail magistral sur les dialogues, bien que la localisation française souffre de soucis techniques faisant que souvent, le volume des voix est bien trop faible pour être audible. Les échanges entre Monkey et Trip sont souvent amusants, et il est intéressant de voir comment leur relation évolue au travers des quelques mots qu'ils échangent. Le must étant lorsque le troisième protagonniste rejoint l'équipe au milieu du jeu, les fous rire sont alors assurés à chaque fois qu'il ouvre la bouche.
Enslaved réussit avec brio à amener une histoire avec des tenants et aboutissants plutôt sérieux tout en gardant un ton très léger. De ce fait, le côté plaisir de jeu est conservé tout du long, et c'est un point réellement plaisant.
Les moments forts interviennent souvent lorsque les robots décident de mener la vie dure aux héros, on se retrouve dès lors la gorge serrée lorsque par exemple Trip nous appelle à l'aide et qu'il nous faut parcourir un sacré chemin pour la rejoindre. La rencontre avec le premier Chien est également très intense, ces créatures étant particulièrement agressives et imposantes.
Et au-delà de son scénario, il faut saluer le travail magistral sur les dialogues, bien que la localisation française souffre de soucis techniques faisant que souvent, le volume des voix est bien trop faible pour être audible. Les échanges entre Monkey et Trip sont souvent amusants, et il est intéressant de voir comment leur relation évolue au travers des quelques mots qu'ils échangent. Le must étant lorsque le troisième protagonniste rejoint l'équipe au milieu du jeu, les fous rire sont alors assurés à chaque fois qu'il ouvre la bouche.
Enslaved réussit avec brio à amener une histoire avec des tenants et aboutissants plutôt sérieux tout en gardant un ton très léger. De ce fait, le côté plaisir de jeu est conservé tout du long, et c'est un point réellement plaisant.
Les moments forts interviennent souvent lorsque les robots décident de mener la vie dure aux héros, on se retrouve dès lors la gorge serrée lorsque par exemple Trip nous appelle à l'aide et qu'il nous faut parcourir un sacré chemin pour la rejoindre. La rencontre avec le premier Chien est également très intense, ces créatures étant particulièrement agressives et imposantes.
- A la casse ?
Enslaved souffre de défauts fatigants, sa caméra capricieuse est vraiment une grosse épine dans le pied, et les faiblesses techniques ou autres bugs peuvent entacher le plaisir à parcourir la ville fantôme qu'est devenue New York.
Mais soyons honnêtes, le jeu possède des qualités qui parviennent à merveilleusement bien contrebalancer ces soucis. Ainsi, l'excellent rythme, l'histoire bien racontée, les dialogues amusants, le superbe design des environnements et l'ambiance générale du titre font d'Enslaved un jeu extrêmement sympathique. L'aventure a beau être courte (une dizaine d'heures en moyenne), elle se laisse parcourir avec un plaisir non dissimulé, et on reviendra de temps en temps avec joie refaire un tour en compagnie de Monkey et Trip.
Une bonne pioche dans la lignée des jeux d'action tels que Prince of Persia, Uncharted ou Devil May Cry.
Mais soyons honnêtes, le jeu possède des qualités qui parviennent à merveilleusement bien contrebalancer ces soucis. Ainsi, l'excellent rythme, l'histoire bien racontée, les dialogues amusants, le superbe design des environnements et l'ambiance générale du titre font d'Enslaved un jeu extrêmement sympathique. L'aventure a beau être courte (une dizaine d'heures en moyenne), elle se laisse parcourir avec un plaisir non dissimulé, et on reviendra de temps en temps avec joie refaire un tour en compagnie de Monkey et Trip.
Une bonne pioche dans la lignée des jeux d'action tels que Prince of Persia, Uncharted ou Devil May Cry.
Source des screens : jeuxvideo.com